La taxe de séjour est une contribution perçue par les collectivités locales auprès des visiteurs séjournant sur leur territoire. Elle vise à financer le développement et la promotion du tourisme local. En 2025, plusieurs évolutions sont à noter concernant cette taxe, notamment en Île-de-France.
Cet article répond aux principales questions que vous pourriez vous poser sur la taxe de séjour pour les hôtels en 2025.
Qu'est-ce que la taxe de séjour ?
La taxe de séjour est un impôt local que les communes peuvent instaurer pour les personnes hébergées à titre onéreux sur leur territoire.
Elle est généralement collectée par les hébergeurs (hôtels, résidences de tourisme, meublés de tourisme, etc.) qui la reversent ensuite à la collectivité locale. Les fonds récoltés sont destinés à soutenir les initiatives touristiques locales.
Quels sont les tarifs applicables en 2025 ?
Les tarifs de la taxe de séjour sont fixés par les collectivités locales dans le respect d'un barème national, réévalué chaque année. Pour 2025, les montants varient en fonction de la catégorie d'hébergement.
Voici les tarifs applicables pour la ville de Paris en 2025 :

Source : Service Public
Pour connaître les tarifs exacts de la taxe de séjour applicables à votre établissement, consultez le site officiel de votre mairie ou de votre office de tourisme.
Quelles sont les spécificités pour les hébergements non classés ?
Pour les hébergements non classés ou en attente de classement, le tarif de la taxe de séjour est proportionnel au coût de la nuitée.
En général, il correspond à 5 % du prix hors taxes par personne de la nuitée, avec un plafond fixé au tarif le plus élevé applicable aux hôtels de tourisme.
À Paris, par exemple, ce plafond est de 15,60 € par personne et par nuitée.

Quelles sont les évolutions prévues en Île-de-France ?
Depuis le 1er janvier 2024, une surtaxe de 200 % s'applique à la taxe de séjour dans la région Île-de-France.
Cette majoration est destinée à financer les infrastructures de transport et est collectée selon les mêmes modalités que la taxe de séjour classique. Les hébergeurs doivent donc appliquer cette surtaxe en plus des tarifs habituels.
Qui est exonéré de la taxe de séjour ?
Certaines catégories de personnes peuvent être exonérées de la taxe de séjour, notamment :
- Les personnes mineures (moins de 18 ans).
- Les titulaires d'un contrat de travail saisonnier employés dans la commune.
- Les personnes bénéficiant d'un hébergement d'urgence ou d'un relogement temporaire.
- Les personnes occupant des locaux dont le loyer est inférieur à un montant déterminé par le conseil municipal.

Comment déclarer et reverser la taxe de séjour ?
Les hébergeurs sont responsables de la collecte de la taxe de séjour auprès de leurs clients et doivent la reverser aux collectivités locales selon les modalités définies par celles-ci.
À Paris, par exemple, la déclaration et le paiement se font en ligne via une plateforme dédiée. Il est essentiel de se renseigner auprès de sa mairie ou de l'établissement public de coopération intercommunale (EPCI) compétent pour connaître les procédures spécifiques à chaque territoire.
Source : Ville de Paris
Quelles sont les sanctions en cas de non-paiement ?
Le non-paiement ou le retard dans le versement de la taxe de séjour peut entraîner des sanctions pour l'hébergeur, notamment des intérêts de retard et, en cas de non-régularisation, une procédure de taxation d'office après mise en demeure. Il est donc crucial de respecter les obligations déclaratives et de paiement pour éviter toute pénalité.
Conclusion
La taxe de séjour est un élément incontournable pour les hôteliers en France. En 2025, des évolutions tarifaires et réglementaires, notamment en Île-de-France, nécessitent une vigilance accrue de la part des professionnels du secteur. Il est recommandé de se tenir informé des délibérations locales et des éventuelles modifications afin d'assurer une gestion conforme et optimale de cette taxe.